Les interactions, ou leur absence, entre les sciences religieuses et sociales. Analyse des méthodologies des programmes de la chariaa et des sciences islamiques au Maroc

Cette intervention a pour objectif d’analyser le contenu des méthodologies enseignées dans les facultés de la chariaa et des études islamiques au Maroc, en mettant plus particulièrement l’accent sur la présence/absence d’éléments issus des sciences sociales dans ce domaine. À ce titre, nous soutenons l’idée qu’on ne peut interpréter le fiqh, dans une situation concrète donnée, sans le recours aux outils scientifiques propres aux sciences humaines, et plus particulièrement aux sciences sociales. L’apport de celles-ci consiste, en effet, à établir un lien entre l’appartenance et la pratique religieuses et les phénomènes sociaux, ce qui permet de comprendre les formes institutionnelles que peut prendre le religieux (mosquées, partis islamistes, instances de jurisprudence, etc.).

Répondant : Rachid Jarmouni, professeur de sociologie à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès (Université Moulay Ismail).

L’intervention et la discussion seront en arabe

Le mardi 12 décembre, Au Centre Jacques Berque (Rabat), à 18h00.

Sari Hanafi est professeur de sociologie à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), rédacteur en chef de Idafat (revue arabe de Sociologie), et vice président de l’Association Internationale de Sociologie (ISA). Ayant obtenu son doctorat de l’École des Hautes Études en sciences sociales de Paris, il est spécialisé en sociologie de la religion et sociologie de la science. Ses travaux précédents portent sur la migration appliquée aux réfugiés palestiniens ; sur la sociologie politique du conflit arabo-israélien ; ainsi que sur la sociologie des acteurs de développement et de la justice transitionnelle. Il est l’auteur de nombreux articles et de onze livres dont le dernier en date : Arab research and knowledge society: An impossible promise (avec Rigas Arvanitis).

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