Les madrasas au Maroc, écoles religieuses traditionnelles, sont connues pour être des institutions maraboutiques et des établissements saints. Elles jouent des rôles multiples en jouissant de pouvoirs temporels et symboliques. Douées de sainteté, ces écoles diffusent la baraka ; elles la transmettent à leurs acteurs qui se chargent de la retransmettre, à leur tour, dans leur entourage.
Aussi, ces institutions sont des lieux dans lesquels des rituels sont pratiqués pour obtenir la bénédiction divine. En contrepartie de cette fonction, elles bénéficient de donations matérielles. Ces dernières constituent le principal de leurs revenus, aidant au développement de leurs réseaux communautaires et au maintien de leurs pouvoirs temporels et symboliques.
Cette communication tentera d’analyser le rapport entre la sainteté et le pouvoir symbolique de la madrassa, avec le cas particulier de la madrassa de sidi Ouaggag.
Écouter l’intervention :
Date : lundi 22 octobre 2018, 18:00.
Lieu : Centre Jacques-Berque.
Intervenant : Lahoucine Aguinou est doctorant, en fin de thèse, à la faculté des sciences de l’éducation à Rabat ; associé au Centre d’études doctorales « Homme – Société – Éducation » / CEDOC » ; à la Structure de recherche : « Analyse et Évaluation des Systèmes d’Éducation et de Formation » ; et à l’Équipe de recherche : « Groupe de Recherche et d’Action pour la Formation et l’Enseignement (GRAFE) ».
Discutant : Abdelhak Bel Lakhder est professeur de l’Enseignement Supérieur, Faculté des Sciences de l’Éducation, Université Mohammed V de Rabat. Il est auteur de nombreux articles sur l’enseignement des lettres, la didactique comparée, la communication pédagogique, les systèmes et dispositifs de formation et sur la didactique du français.