Projections de films financés par ILM à Aix-en-Provence

Dans le du colloque « Les autorités religieuses en mouvement : circulation, transmission et matérialité (christianisme, judaïsme, islam – XX-XXIe siècle) » — MMSH (Aix-en-Provence), 13 – 15 octobre 2021 :

Projection de films Le Coran à tue-tête (auteur et réalisateur : Anis Fariji) et De la tablette au tableau (auteur et réalisateur : Rahal Boubrik). (voir: Trois films réalisés dans le cadre du programme ANR ILM)

La projection sera suivie d’une rencontre-débat animée par Sabrina Mervin (CéSoR, CNRS) avec Anis Fariji, chercheur associé au CéSor.

Mobilités africaines et formations religieuses au Maroc – Sophie Bava (IRD-LPED-AMU)

Le Maroc s’est récemment illustré en Afrique et vers l’Europe en tant qu’acteur clé dans la transmission de la connaissance religieuse dédiée aux métiers d’imam, de prédicateurs et de prédicatrices. Depuis 2015, « l’Institut Mohammed VI de Formation des Imams, Morchidines et Morchidates » propose en effet un cursus pour ​la formation des métiers du religieux à l’adresse ​des candidats locaux, régionaux et internationaux. L’institut ambitionne d’imbriquer, dans son format d’enseignement et de prise en charge intégrale des apprenants, une connaissance religieuse idoine “tout-terrain” en promouvant un savoir-faire exportable.

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De la fabrique des autorités religieuses : qualifications, légitimations et ancrages des « clercs » de l’islam, du christianisme et du judaïsme en Méditerranée 2019-2020

Responsable(s) scientifique(s) : Katia Boissevain (Idemec), Marie-Laure Boursin (CHERPA/Idemec), Franck Frégosi (CHERPA), Sabrina Mervin (CéSOR), Norig Neveu (Iremam).

Thématique : Réflexion interdisciplinaire sur les transformations à l’œuvre dans la construction de l’autorité des clercs religieux dans les trois religions du Livre et les conséquences sur leurs profils, leurs circulations, leurs modes de légitimation et leurs modes d’intervention dans l’espace public.

Mots-clefs : Autorité religieuse – Formation – Légitimation – Mobilité – Espace public.

Objectifs et problématique

La question de la formation des « autorités religieuses » peut faire débat dans des pays où religion et État sont séparés, quand elle s’y oppose, ou que lui-même s’impose. L’est-elle moins lorsque l’État se définit comme détenteur d’une légitimité religieuse ? La gestion de la diversité religieuse apparaît comme une problématique partagée et la plupart des États sont confrontés à l’émergence de revendications et attentes de la part des fidèles. Ceci d’autant qu’à partir de la fin du XIXe siècle, les institutions religieuses et leurs représentants connaissent d’importants changements qu’ils soient internes ou dus à des contraintes étatiques (loi 1905 pour la France, fin du califat ottoman, apparition du réformisme musulman, etc.) redistribuant leur implantations et prérogatives. Ils se trouvent parfois à négocier avec de nouvelles structures étatiques (régimes communistes, révolution iranienne et création de l’État d’Israël). Ces autorités religieuses sont pourtant, les premières à être confrontées et à devoir gérer la formation de leurs clercs.

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Projection de film : Le maître du Coran (Khalid Mouna)

Le groupe Socio-anthropologie de l’oral et du Visuel de l’IURS, université Mohamed V, et dans le cadre de ses activités a organisé la projection du film : Le maître du Coran. Ce film est réalisé dans le cadre du projet ANR ILM « L’enseignement de l’islam au Maroc (XVIIIe-XXIesiècles) : islamologie et sciences sociales » (ANR-16-CE27-0015). Continuer la lecture de « Projection de film : Le maître du Coran (Khalid Mouna) »

Intervention (Anis Fariji) : L’ambivalence des autorités religieuses au Maroc sur la taḥzzabt (une récitation collective du Coran)

Séminaires inter-laboratoires | 2018-2019

De la fabrique des autorités religieuses : qualifications, légitimations et ancrages des « clercs » de l’islam, du christianisme et du judaïsme en Méditerranée

Responsable(s) scientifique(s) : Katia Boissevain (Idemec), Marie-Laure Boursin (CHERPA/Idemec), Franck Frégosi (CHERPA), Sabrina Mervin (CéSOR), Norig Neveu (Iremam).

16 mai 2019, MMSH, PAF, 09h30-12h00

Esthétiques religieuses et légitimité normative

  • Séverine Gabry-Thienpont (CREM – LESC), « Cheikh, ra’is ez-zâr, kudiya… Chassés-croisés esthétiques et religieux des officiants du zâr égyptien »
  • Anis Fariji (Centre Jacques Berque – Rabat) « L’ambivalence des autorités religieuses au Maroc sur la taḥzzabt (une récitation collective du Coran) »

Le chérifisme alaouite et la propagation de la Shādhiliyya dans la région du Touat au XVIIIe siècle

La rivalité historique entre les deux grands ordres confrériques du Maghreb, la Shādhiliyya et la Qādiriyya, qui s’est jouée à une échelle particulière dans la région saharienne du Touat, s’y est-elle résorbée en une sorte de synthèse ou de syncrétisme ? C’est ce que laisseraient à penser les pratiques incantatoires actuelles des disciples du saint alaouite Moulay Abdallah al-Raggānī (m. 1735), qui continuent, aujourd’hui encore, de combiner les deux wird, qādirī et shādhilī. Dans quelle mesure l’histoire de la diffusion des zawiyas au Sahara nous renseigne sur cet état de fait et sur les limites de la cooptation politique des confréries, en l’occurrence, de la Shādhiliyya par le chérifisme alaouite ? Continuer la lecture de « Le chérifisme alaouite et la propagation de la Shādhiliyya dans la région du Touat au XVIIIe siècle »

L’enseignement et la formation du leadership religieux au Maroc : un outil d’une diplomatie religieuse (+audio)

Par Dahir chérifien, fut créé en 2015 l’Institut Mohammed VI de formation des imams, prédicateurs et prédicatrices dont l’objectif est d’offrir une orientation religieuse dans les domaines de l’imamat en renforçant l’appui de « l’islam marocain » sur la commanderie des croyants, le rite malékite, le dogme acharite et le soufisme sunnite. Cette importante mesure s’inscrit, d’une part, dans le cadre général de la volonté du Maroc de contrôler l’espace religieux qui est confronté aux influences diverses (wahabisme et chiisme), et d’autre part d’asseoir les fondements d’une « sécurité spirituelle » que le pays envisage de partager avec les autres pays africains à travers la promotion d’une diplomatie religieuse basée sur des fondements religieux communs. Continuer la lecture de « L’enseignement et la formation du leadership religieux au Maroc : un outil d’une diplomatie religieuse (+audio) »

Vocal Arrangements: Technology and Authority in the Revival of ‘ilm al-qira’at (+audio)

What happens when new technologies are taken up in the refashioning of time-honored religious disciplines? What is so “traditional” about these disciplines in their revived form, and how are mediating technologies themselves altered in the process? I take up these questions in relation to ‘ilm al-qira’at, a discipline involving the study and application of the Qur’an’s seven variant vocal “readings” (qira’at) which has been resurgent among Islamic scholars in Morocco and elsewhere in the last decade. I begin with an ethnographic survey of the discipline as it is practiced at the state-supported Ma‘had Mohammed VI, highlighting the interconnectedness of vocalization, reading, writing, listening, and memorization within the discipline’s pedagogy. I then move on to an examination of a studio recording project underway at the Madrasat Ibn al-Qadi in Sale, the aim of which is a comprehensive rendering of all seven qira’at as a reference work for current and future students of the qira’at. Continuer la lecture de « Vocal Arrangements: Technology and Authority in the Revival of ‘ilm al-qira’at (+audio) »

Ahmed Boulaaraf (1865-1955) : une figure atypique d’un commerçant savant

Personnage emblématique de la vie culturelle dans l’espace sahélosaharien à la première moitié du XXsiècle, Ahmed Boulaaraf est un lettré, commerçant, soufi et grand collectionneur de livres et de manuscrits. Il est né à la ville de Guelmim (sud du Maroc) en 1865 ; il quitta sa ville natale très jeune pour s’installer à Tombouctou en 1905, après un long périple à travers la Mauritanie et le Sénégal. Il développa à partir de cette ville une activité commerciale centrée sur les manuscrits et les livres. Ces nombreuses correspondances avec des libraires, des lettrés, des éditeurs, des commerçants et des copistes démontrent sa capacité d’établir un réseau solide à travers une vaste région : Mali, Sénégal, Niger, Maroc, Égypte, Liban, Tunisie, Algérie. En parallèle de sa carrière de commerçant de livres, Ahmed Boulaaraf était aussi un lettré sollicité par son entourage pour fournir des fatwas. Il rédigea des livres dans différents domaines du savoir religieux. Il est mort en 1955 à Tombouctou laissant une riche bibliothèque comportant des centaines de manuscrits et des livres imprimés. Continuer la lecture de « Ahmed Boulaaraf (1865-1955) : une figure atypique d’un commerçant savant »